Activité E : Synthèse – Évolution de l’utilisation des médias sociaux pour les entreprises minières.

Description du milieu.

Le milieu des mines, quel que soit le type de minerais à extraire, utilise de façon très intéressante les outils du web social. Les principaux secteurs d’activité de cette industrie qui utilisent ces outils sont les Ressources Humaines et les services de communication, qu’ils soient orientés vers les personnes touchées par l’exploitation minières, les fournisseurs potentiels ou orientés vers les investisseurs.

Quelles structures de communication (formelles/informelles) sont établies.

Afin d’établir une communication axée sur les investisseurs, les entreprises minières élaborent des sites internet où il est possible de retrouver une grande quantité d’informations financières et géologiques permettant à ces investisseurs d’avoir rapidement un portrait de l’entreprise comme vous pourrez le constater sur les sites suivants :

AgnicoClientLogo

logo

 

 

 

riotinto

falco

champion

 

Vient ensuite la section carrière de ces sites où il est possible de trouver les offres d’emplois proposées par ces entreprises. Ces entreprises possèdent aussi des comptes sur les réseaux sociaux sur lesquels il est possible de s’abonner. Nous les retrouvons sur Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube. De cette façon, les personnes en recherche d’emploi sont rapidement informées lorsqu’un poste est disponible.

linAussi, toujours de façon formelle, ces entreprises utilisent les médias sociaux comme LinkedIn pour diffuser de l’information et exposer les offres d’emploi dans les sections carrières :

https://www.linkedin.com/company/312686/careers/
https://www.linkedin.com/company/11876/jobs/
https://www.linkedin.com/company/5204/jobs/
https://www.linkedin.com/company/1809213/

De façons informelle, certains responsables de ces mines publient des faits marquant sur certains réseaux sociaux comme LinkedIn ou des offres d’emploi à combler rapidement.

Comme nous le verrons plus tard, nous observons une multiplication des sources avec le temps. Nous verrons qu’une industrie qui pourrait, de part sa taille, être très lourde à mobiliser est en fait très légère et est capable d’une bonne agilité et d’une grande capacité d’adaptation. Bien que vieille de plusieurs millénaires l’industrie minière reste capable de se réinventer et d’utiliser les outils les plus modernes pour avancer.

Quels sont les rôles et les besoins des acteurs ? Où est dirigée leur attention ?

Globalement l’attention des entreprises minières est, et il ne faut pas se le cacher, dirigée vers l’argent. La différence principale entre il y a 10 ans et maintenant est la conscience qu’a acquis cette industrie, de façon forcée ou non, concernant ses impacts qu’elle a sur ses employés et sur l’environnement au sens large du terme et comment combler ses besoins en main d’œuvre ou en savoir-faire au travers les entrepreneurs rapidement.

Cependant, comme les mines sont des producteurs, il faut comprendre qu’il n’y a pas de compétition directe entre chacune d’elle. Même entre deux entreprises qui produisent le même minerai, il n’y a aucune compétition quant au produit fini et il n’est pas rare de voir une certaine collaboration/partage entre ces entreprises sur le savoir-faire.

Il existe cependant une forme de compétition en lien avec la main d’œuvre qui est causée par la raréfaction de celle-ci.

Ces entreprises n’hésitent alors pas à communiquer sur les avantages qu’il y a à travailler pour elle.

Dans le même sens, la prise de conscience du public et des différends intervenants concernant l’environnement a participé à créer un besoin spécifique chez les travailleurs : Le besoin de travailler pour une entreprise ayant une empreinte environnementale la plus petite possible.

Enfin, l’ambiance de travail et la façon dont sont traités les employés joue une part grandissante dans les critères de choix d’entreprise pour les employés.

C’est donc sur cette base que se développe ces derniers temps la communication sur les réseaux sociaux.

Sur quoi repose la pérennité des structures actuelles ?

La pérennité des structures actuelles repose sur des besoins : Un besoin d’acceptabilité social, un besoin de main d’œuvre qualifiée et de savoir-faire et un besoin de production au meilleur coût. Voyons donc comment ces besoins, synonymes de tendances, trouvent actuellement leurs réponses au travers du web social

Les tendances actuelles

L’acceptabilité sociale, l’E-réputation et le web social.

L’acceptabilité social passe en effet par le web social. Pour toucher le maximum de gens et pour montrer que les entreprises minières font maintenant différemment d’avant, il faut communiquer. Certes les médias de masse sont encore utilisés mais les médias de prédilection de cette industrie restent Facebook, LinkedIn et Twitter :

https://twitter.com/agnicoeagle
https://twitter.com/BarrickGold
https://twitter.com/RioTintoCanada
https://twitter.com/ChampionIron

Sur cette dernière plateforme, Agnico Eagle Mines Limited a près de 10 000 abonnés et Barrick Gold Corporation en a plus de 45 000.
Sur Facebook, Agnico Eagle Mine Limited a plus de 10 000 followers et Barrick Gold Corporation en a plus de 172 000.

Sur ces différentes pages il est possible de voir effectivement que

« When Barrick’s Bullfrog mine closed in 1999, the Company had to work to protect the local groundwater system around the mine’s open pit. Here’s how we did it. »

et aussi

« The Sustainable Development Working Group of the Arctic Council is holding their second Senior Arctic Officials’ meeting in Levi, Finland this week. About 60 members of the group visited our Kittilä mine today for a presentation and a mine site tour. Thank you Arctic Council for your interest and excellent questions about our sustainability practices!  ».

Cette acceptabilité sociale est donc une priorité pour les entreprises. Au Canada, cette acceptabilité sociale passe aussi par le BAPE (Bureau d’audience publique sur l’environnement). Comme le dit sont nom, ce bureau a pour vocation d’écouter le public quant aux projets de développement industriel comme les mines par exemple. En communiquant sur l’acceptabilité social dans les médias sociaux, ces entreprises minières utilise le pouvoir d’influence qu’ont les médias sociaux sur la population qui est alors plus en clin à leur faire confiance.

L’E-Réputation influence donc l’acceptabilité sociale des projets miniers.

Main d’œuvre qualifiée et comment communiquer pour la toucher.

De la même façon, ces entreprises minières vont chercher à attirer la meilleure main d’œuvre possible dans leurs rangs. Elles montrent sans cesse pourquoi il est mieux de travailler pour elle (sous-entendu que pour les autres). Elles diffusent sur le bien-être des communautés au sein desquelles elles agissent. Elles exposent leurs réalisations et comment leur univers est très attrayant. Elles créent des groupes de travailleurs, bâtissent des communautés de familles de travailleurs qui échangent sur les sites de médias sociaux institutionnels. Elles travaillent pour créer un sentiment d’appartenance.

Les forces et volontés sous-jacentes à ces tendances

La force sous-jacente principale à ces tendances est et reste l’attrait de l’argent pour les entreprises minière.
Mais, ces entreprises qui ne vivent finalement que par la découverte et l’exploitation des ressources minérales, n’auraient pas d’avenir sans employés.

Ces employés, découvreurs de ressources doivent être fidélisés afin d’assurer l’avenir de ces entreprises. L’utilisation des médias sociaux est un moyen de fidéliser les employés en les tenant informé des avancements de certains projets, d’activité sociales….

Ces employés qui exploitent ces ressources, ces réserves, doivent maintenant utiliser des méthodes qui sont environnementalement et socialement acceptables. Le web social permet de promouvoir ces nouvelles méthodes qui permettent de respecter l’environnement et faciliter la cohabitation avec les voisins de ces mines.

Qu’en sera-t-il dans un an ?

Dans un an les tendances n’auront guère changé mais ces tendances évoluent cependant rapidement. Les besoins resteront les mêmes malgré les avancements technologiques.

Ces entreprises minières travaillent toujours à assurer leur avenir et restent ouverte au progrès. Mieux que cela, elles le devancent.

Qu’en sera-t-il dans 5 ans

Un besoin qui n’est pas encore bien identifié actuellement est le besoin de production versus les moyens de communication. L’évolution de la qualification de la main d’œuvre est un défi à venir pour ces entreprises minières. En effet, il n’y a pas si longtemps, les mineurs utilisaient des pelles et des pioches pour sortir le minerai de la terre. Aujourd’hui, les équipements de taille démesurée sont à l’œuvre dans les mines à ciel ouvert. Nous parlons de camions pouvant transporter plus de 240 tonnes de minerais à 400 tonnes de minerai par voyage. Dans 5 ans, les équipements seront télécommandés et l’opérateur sera confortablement installé dans un bureau devant un ordinateur affichant des caméras donnant à l’opérateur l’impression d’être sur le terrain. Il devra quand même avoir les compétences pour intervenir sur le terrain s’il le faut.

Il y a quelques années un opérateur de JackLeg devait avoir un partenaire de travail. Aujourd’hui un opérateur peut opérer une foreuse à distance, toujours sur le terrain. Dans 5 ans, un opérateur sera assis dans un bureau et pourra opérer plusieurs foreuses simultanément.

La main d’œuvre aura donc évolué et la façon de communiquer avec aussi. Les entreprises minières devront faire évoluer leurs moyens de communication plus rapidement que l’évolution des technologies pour continuer d’attirer et de fidéliser les travailleurs.

Ces entreprises minières qui communiquent actuellement sur leurs réussites parce qu’elles ont trouvé de nouveaux gisements ou parce qu’elles ont battus des nouveaux records de production communiqueront dans 5 ans sur la réussite de leurs employés.

Un employé mis en valeur attirera forcément d’autres employés, d’autres talents et parfois, la reconnaissance vaut mieux qu’une prime en argent.

Nous pourrions faire un parallèle entre l’employé du mois dans certains établissements et cette mise en valeur avec la différence que la mise en valeur par les entreprises minières touchera un bien plus vaste public.

Une déviation de la mise en valeur de ces employés sera alors la création de nouveaux médias sociaux axés uniquement sur les compétences des personnes. Les employeurs ne voudront en fait plus vraiment savoir par où vous êtes passé pour acquérir ces compétences, ils voudront vos compétences tout simplement. La raréfaction de la main d’œuvre continue d’être de plus en plus présente.

Qu’en sera-t-il dans 20 ans ?

Dans vingt ans, selon une étude du RT.com il n’y aura plus d’or à extraire du sol terrestre. Cela pourrait paraître une mauvaise nouvelle mais connaissant ces entreprises minières, c’est au contraire un appel à de nouvelles façons de travailler.

Nous savons qu’actuellement la mine d’or La Ronde d’Agnico Eagle Mine Lted exploite un gisement sous-terrain localisé à 3700 mètres de profondeur, tout proche de 4 kms.

Cette mine se prépare technologiquement à exploiter des gisements sous-terrain encore plus profond et l’utilisation des nouvelles technologies utilisées actuellement pour les téléphones cellulaires comme le LTE (Long Term Ehancement) actuellement passera demain à la norme 5G.

5g

Cette augmentation considérable de la bande passante permettra d’utiliser des équipements télécommandés dans les mines sous-terraines en toute sécurité mais pas seulement, car cette bande passante sera disponible aussi dans la vie de tous les jours.
Et il faudra des employés d’une nouvelle génération pour opérer ces équipements.

C’est là qu’intervient le web social. Oh, il ne sera plus comme nous le connaissons actuellement car nous n’en somme qu’aux balbutiements. Élargissez vos horizons, fermez vos yeux et ouvrez votre esprit…. Le web social de demain sera om-ni-pré-sent. Les employés de demain seront payés pourquoi pas en cryptomonnaie qui aura alors cours à la bourse.

Le web social aura selon moi révolutionné comment ces entreprises minières fonctionnent. La main d’œuvre compétente étant à ce moment aussi rare que les gisements, il ne pourra pas y avoir d’autres moyen que d’opter pour la collaboration pour ces entreprises minières. En effet, le recours aux techniques de sourçage collaboratif, de création de communauté d’experts monnayant leur savoir faire sera, d’ici 20 ans, le schéma d’affaire en ressources humaines de ces entreprises minières.

Le personnel travaillera de chez-lui pour opérer ces machines télécommandées fonctionnant dans une chaleur intense à 10, 15 ou pourquoi pas 20 km sous terre.

Chaque personne aura son URI (Uniform Resource Identifier) unique. Cet URI, qui permet donc d’identifier une personne, permettra aussi de communiquer directement avec elle. Sur son téléphone cellulaire, plus de numéro mais un URI. En cela, le web social ne sera plus une extension de la vie réelle d’une personne mais bien une part entière de sa vie. Cet URI sera classé dans des outils sociaux comme une évolution de LinkedIn indiquant l’entreprise pour laquelle la personne travaille ou la communauté de compétence sur laquelle elle est inscrite. Cet URI lui permettra d’être contacté pour effectuer un travail sur demande par exemple.

Cet URI sera comme une carte d’identité à laquelle se rattachera l’E-réputation de la personne. Il n’y aura alors plus de différenciation entre la vie privée et la vie publique.

Les entreprises minières pourront alors choisir LA meilleure personne pour opérer ses machines parmi un groupe de personnes très bien identifiées ou une communauté.

Travaillant à plusieurs kilomètres sous terre, loin des nappes phréatiques, le souci de l’empreinte environnementale sera minime. Les communications le seront donc aussi.

L’E-réputation de l’entreprise aura été remplacée par l’E-réputation de l’employé vendant ses compétences aux plus offrants.